Irrigation agricole : les bonnes pratiques

Irrigation agricole

Publié le : 20 mai 20199 mins de lecture

L’abondance des moissons est fonction de plusieurs facteurs dépendant ou non de l’agriculteur. Il est vrai que les conditions météorologiques ou encore la qualité des sols jouent un rôle essentiel dans vos récoltes. Toutefois, il existe de bonnes pratiques à mettre en application afin de s’assurer du meilleur rendement possible sur le réseau en irrigation. C’est par exemple le cas de l’apport en eau consacré à votre champ. Quels sont alors les bons procédés à adopter en terme d’irrigation agricole ?

Pré-irrigation

En matière d’irrigation agricole, l’une des bonnes pratiques à adopter est la pré-irrigation. Cette technique préparatoire consiste à inonder le champ durant les 2-3 jours précédant le premier labour. En imbibant le sol de la sorte, cela rend le labour beaucoup plus aisé : la pré-irrigation est utilisée pour préparer un lit de plantation optimal pour l’agriculture, les cultures et les aspersions végétales. En cas de repiquage par exemple, cette technique favorise l’essor des jeunes plants. En effet, il est important que le sol qui a besoin d’eau soit bien humide au moment du repiquage, et ce sur une bonne profondeur. La pré-irrigation est notamment utilisée pour la culture du riz. L’eau permet au sol d’avoir une maîtrise des facteurs nuisibles liés aux mauvaises herbes et des plantes indésirables. Les menaces climatiques n’épargnent pas la France et ses régions : la nécessité de se prémunir de toutes formes de sécheresses des sols est donc primordiale.

Programmation automatique des arrosages

L’une des contraintes que rencontrent les agriculteurs concerne la quantité d’eau à fournir aux plantations. Il est question d’opter pour le dosage optimal, permettant de satisfaire les besoins des plantes, mais aussi d’économiser de l’eau. À cet effet, l’une des solutions apportées consiste à programmer les arrosages (comme pour les jardins de particuliers). La programmation des arrosages et arroseurs permet non seulement de gagner du temps, mais aussi d’optimiser l’apport d’eau aux sols en besoin d’humidité. Certaines semences n’ont par exemple pas besoin d’une irrigation quotidienne, certaines nécessitent une fréquence d’arrosage plus élevée que d’autres. Il est donc nécessaire de procéder à une automatisation de l’apport d’eau : par ailleurs, la fréquence de ces apports peut être ajustée en fonction d’éléments tels que les informations météorologiques. Il peut alors être intéressant d’opter pour un système de télégestion qui se chargera du suivi, de la surveillance, du pilotage et du rendement de votre système d’irrigation pour améliorer la gestion du réseau global.

Nivellement ou planage des terres

Avant de procéder à l’irrigation agricole à proprement parler, il est nécessaire d’effectuer un travail préparatoire sur les terres. Ce n’est qu’à ce prix que l’irrigation sera efficiente et offrira un bon rendement. Le planage des terres fait partie de ce travail de pré-irrigation : cette phase du travail doit être effectuée au moment de la constitution d’un périmètre d’irrigation agricole (avec l’utilisation de tuyaux, d’enrouleurs, etc). Le nivellement des terres doit s’accomplir au moment de la période des jachères : pour ce faire, l’emploi d’engins est préconisé, plutôt que l’usage d’une main-d’œuvre. En effet, la période des jachères étant très courte sur des terrains irrigués, il est nécessaire de procéder le plus rapidement possible.

Opter pour la bonne quantité d’eau

Pour une irrigation agricole optimale, la quantité d’eau a une importance déterminante. En effet, une partie importante de l’eau appliquée sur les cultures est perdue suite à un phénomène nommé évapotranspiration. Ce phénomène apparaissant au niveau des surfaces végétales oblige à utiliser pour l’irrigation des hectares de cultures la même quantité d’eau que celle perdue dans les sols. Il est par ailleurs important de consulter les données météo afin de déterminer la quantité d’eau nécessaire à l’irrigation. En effet, les besoins varient fortement en fonction des aléas météorologiques locaux et de divers facteurs agricoles : les modes actions sont différents selon les cas de figure. De plus, d’une culture à l’autre, la sensibilité face à l’apport hydraulique sera différente : par exemple, le safran ou les arachides sont des cultures par exemple peu sensibles à l’apport hydraulique et l’aspersion végétale, tandis que la banane ou le riz le sont beaucoup plus.

Contrôler la qualité de l’eau

Certaines limites sont souvent fixées pour les concentrations en produits chimiques dans les eaux usées. Ces limites sont généralement imposées par les besoins de la culture. En effet, les nutriments contenus dans ces sources d’eaux doivent l’être à des doses appropriées pour répondre aux besoins en eau des sols (c’est le cas par exemple de l’azote, du zinc, du phosphore, du potassium ou encore du soufre). Dans le cas contraire, ces éléments pourraient être préjudiciables aux cultures, voire de façon générale, à l’environnement. À titre d’exemple, les eaux usées ou usagées sont parfois riches en azote: s’il est vrai que les végétaux en ont besoin pour leur développement, une quantité excessive pourrait être nocive et occasionner une croissance exagérée, retardant la maturité des plants. Le résultat serait alors des cultures de piètre qualité.

Tenir compte des caractéristiques du sol

Pour une bonne irrigation de son agriculture, le taux d’infiltration dans le sol est important. En effet, de ce taux dépendra la quantité d’eau nécessaire à l’irrigation de la culture : ce taux est fonction de la stabilité structurelle du sol et de sa résistance aux périodes de sécheresse. Le type de sol est important en outre pour la teneur saline en eau. Une eau faible en sel occasionnera par exemple l’émergence d’un sol craquelé, empêchant l’émancipation des plantes. Par ailleurs, il est nécessaire que le sol permette un drainage à partir de la surface. De l’eau en excès pourrait endommager les végétaux et accroître la teneur en sel du sol. Ce sont particulièrement les zones arides qui nécessitent un drainage du sol convenablement exécuté.

Choisir la bonne technique d’irrigation

Il existe plusieurs techniques d’irrigation agricole. Chacune de ces techniques d’irrigation propres à l’agriculture présentent des caractéristiques spécifiques qu’il convient alors de bien choisir pour qu’elles aillent le mieux à votre parcelle.

Couverture intégrale

Ce système d’irrigation agricole consiste en un réseau de rampes disposées à travers l’ensemble de la parcelle à irriguer. Peu coûteuse en main-d’œuvre, elle est idéale pour des terrains en pente : toutefois, ce système d’irrigation présente le désavantage de ne pas être permanent et donc moins efficace d’un point de vue rendement. Il faudra alors chaque six mois voir chaque année procéder à son démontage et remontage la couverture (que la culture soit petite ou grande).

Le canon enrouleur

La technique d’irrigation avec canon enrouleur est idéale pour des terrains irréguliers et des polycultures. Ce système polyvalent est très utilisé dans les grandes cultures, car il s’adapte aux besoins de celles-ci. Toutefois, il présente quelques désavantages : il est assez gourmand en énergie et l’eau appliquée ne l’est pas de manière régulière ni efficace. Si certaines cultures disposent de ce système d’irrigation, il n’est pas nécessairement adapté aux contraintes économiques d’un agriculteur (notamment pour son temps de pose long et les besoins en main-d’œuvre).

Pivot d’irrigation et rampe d’irrigation

Les pivots d’irrigation et les rampes d’irrigation sont les solutions convenant à tous les types de cultures plein champ. L’un des principaux avantages du pivot est qu’il nécessite encore moins de pression que les systèmes à couverture intégrale ou encore que le canon enrouleur. Par ailleurs le pivot d’irrigation offre une grande précision d’application de l’eau, notamment du fait de sa faible sensibilité au vent. L’automatisation et les avancées technologiques dont bénéficie le pivot permettent désormais de soulager l’agriculteur en cas de grande sécheresse des champs. L’irrigation agricole est alors grandement facilitée grâce à la télégestion. Pour une irrigation agricole efficiente, il est donc important d’adopter les bonnes pratiques. Si vous avez besoin de précisions ou de conseils, n’hésitez pas à rentrer en contact avec nos équipes qui vous proposeront un matériel adéquat, efficace et neuf.

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